L’esthétique, entre métaphysique et ontologie

Abstract

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Paru dans : Proteus n°4
Couverture

La seconde moitié du vingtième siècle a été marquée par une esthétique détachée de toute considération métaphysique. Les raisons de cette situation ne proviennent pas uniquement des nouvelles formes d’art, mais s’ancrent plus profondément dans la relation de l’art à la philosophie. Il s’agit de comprendre la tension qui se situe entre, d’un côté, le souci de plus en plus affirmé de coller à la singularité de chaque œuvre et, de l’autre, la nécessité de resituer les œuvres dans un cadre qui d’emblée les dépasse. Les approches ontologiques, une fois relativisées à des domaines spécifiés, sont en mesure d’apporter une clarification du statut esthétique des œuvres mais sans doute pas de rendre compte de ce qui fait leur fonctionnement esthétique.

Mots-clés : art/philosophie — épistémologie de l’esthétique — modernité — token — interprétation

 

The second half of the twentieth century has been characterized by a form of aesthetics detached from any metaphysical considerations. The reasons for this situation are not confined to the new art forms, but are more deeply rooted in art’s relationship to philosophy. The aim is to understand the tension between, on the one hand, the desire to report the uniqueness of each work, and on the other hand, the necessity to locate the works within a frame which is already beyond them. Ontological postures, although seemingly able to gender aesthetic positions, belong in fact to a discipline which, though relevant, cannot be substituted to aesthetic approaches.

Keywords : art/philosophy — epistemology of aesthetics — modernity — token — interpretation

Jacques MORIZOT
Directeur de publication : Bruno Trentini | Parution 2 fois par an | ISSN 2110-557X | © PROTEUS, 2022 | F